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Les « lames de Lassay » sont tournées vers une pratique sportive de loisir. Cela signifie que l’escrime, bien qu'intrinsèquement fondée sur un affrontement, et indissociablement liée à la forme emblématique du « duel », y est considérée moins comme une discipline dédiée à la recherche de performance en compétition, que comme une manière stimulante et récréative d’entretenir sa condition physique, tout en respectant les codes d’une tradition séculaire.

Cette approche tient fondamentalement à ce que cette activité ayant pour cadre l’Assemblée nationale, l'exercice sportif y est conçu au premier chef, s'agissant notamment des horaires d’ouverture ou de l’animation des séances, pour permettre aux personnes travaillant sur place de venir se détendre en croisant le fer quand elles en ont la disponibilité.

L’esprit de compétition trouve certes à s’exprimer lors des poules mensuelles ou du challenge annuel, mais ces joutes régulières visent plus à entretenir une amicale émulation interne qu’à préfigurer l'éventuelle participation à des championnats externes. L’inscription à des épreuves du circuit officiel demeure un choix individuel, célébré comme il se doit, mais non spécifiquement soutenu. Les rencontres avec d’autres salles n’ont de finalité que strictement conviviale.

Le cadre aménagé se veut en revanche propice à un effort constant de chacun pour améliorer sa maîtrise technique personnelle : cet effort est encouragé grâce aux leçons dispensées régulièrement par le maître d’armes, mais aussi grâce aux conseils des tireurs plus expérimentés, conviés dans un esprit chevaleresque à guider les progrès de leurs adversaires moins aguerris.

Les « lames de Lassay » visent à la pratique des « belles armes » au meilleur sens de la tradition, dans une ambiance détendue de complicité amicale et de rivalité ludique.